Discussions avec Diane de Zagreb

Bonsoir Diane, et merci encore pour votre présence et votre enthousiasme.

"Avant toute choses je vais vous expliquer plus en détails de quoi il retourne.
La mouraqaba est une pratique employé par les soufies pour prendre du recul sur les choses, et parfois même trouver des réponses.
Il s'agit essentiellement d'exercices basé sur la concentration et l'imagination. Deux points important qu'il ne faut surtout pas que perdiez de vue pendant les exercices: Le premier est que je serais près de vous pour vous guider ou vous rassurer si nécessaire et ceux durant tout l'exercice. Le second est que ce chariot est un sanctuaire, tout ce que vous direz ou ferez resteras entre nous. Ne vous bridez pas à cause d'une quelconque gêne, nous ne sommes que tous les deux ici."

"Avez-vous des questions Diane ?"

Une fois les interrogations de la Nocturne comblées, le père Iago reprend l'exercice.

"Très bien nous allons commencer, installez vous de la manière la plus confortable à vos yeux, il est important que vous vous sentiez bien."

Il laisse son amie s'installer en viens ensuite s'agenouiller auprès d'elle, il lui tend la main gauche, paume vers le ciel et enchaine :

"Prenez ma main, sa chaleur vous guideras, et si d'aventure vous ne vous sentiez pas à l'aise, serrez la et nous stopperons tout immédiatement.
Maintenant fermez les yeux, écoutez ma voix et laissez vous guider, durant tout l'exercice vous me décrirez ce que vous voyez au fur et a mesure...
Pour commencer imaginez l'endroit le plus paisible au monde, un endroit dans lequel vous vous sentez bien, rassurée... Voyez cette endroit comme la toile d'un peintre, ajoutez y ce que vous aimerez y voir petit à petit...
Laissez vous imprégnez par les sons de cette endroit, par son odeur et ses sensations tactiles..."

Le père Iago écoute avec intérêt les propos de Diane, l'encourageant régulièrement avec des questions afin qu'elle s'enfonce toujours un peu plus dans la transe.

Diane s'installe sur le lit et commence à se détendre. Ses mains se décrispent lentement tout comme sa mâchoire, laissant entrevoir ses dents.

Guidée par la voix du prêtre, la Toréadore semble plonger dans un profond sommeil.

Pourtant au bout d'un long moment, une petite voix retentit et Diane s'exprime:

" Je suis dans une grande salle somptueuse et sombre. Il fait nuit. Beaucoup de courtisans et de serviteurs sont au petits soins pour ma personne et j'aime profiter de ces instants de joie et de bonheur en leur compagnie. "

" Il pleut dehors, l'orage gronde; d'ailleurs, l'abri et la chaleur de l'intérieur de la demeure dans laquelle je me trouve me réconforte au plus haut point. J'aimerai que cet instant dure toujours; ou disons au moins chaque nuit... "

"Profitez du confort de cette salle autant que vous le souhaitez, ici rien ne peut vous arriver.
Quand vous serez prête, vous vous dirigerez vers la porte de la salle.
Derrière celle ci vous trouverez une nouvelle toile blanche, peignez-y le souvenir le plus agréable qui viens à votre esprit."

Diane demeure immobile et stoïque.

Au bout d'un court instant, elle reprend la parole:
" Lorsque j'ouvre la porte, je me retrouve instantanément dans le corps d'une jeune fille de 8 ans environ. C'est moi étant jeune et encore mortelle. Je joue avec ma soeur Myriam avec laquelle je m'entendais bien. "

" Il y a une très jolie poupée avec laquelle nous jouons tout le temps et qui accapare toute notre attention. C'est une jolie poupée à la chevelure blonde que mon père nous avait offert à toutes les deux pour ne pas faire de jalouses. "

" Je n'entends plus le tonnerre dehors, mais la pluie se fait entendre encore plus fortement qu'auparavant car nous sommes dans une sorte de véranda entièrement constituée de verre épais. "

Le père Iago encourage un peu plus Diane, afin qu'elle détaille plus la scène. (Afin d'évaluer la prégnance du souvenir)
Ceci fait il prend la parole :

"Très bien, quand vous vous sentirez prête, vous pourrez ouvrir doucement les yeux."

Il patiente le temps que la Nocturnes soit totalement "revenue" avant de lui dire d'une voix calme :

"Merci encore de vous êtes prêtée à l'exercices. Tout c'est bien passé à votre niveau ? Et de quoi vous souvenez vous ?"

Diane ouvre lentement les yeux et se redresse pour s'asseoir sur le lit.

" Tout va bien pour moi. L'expérience est quelque peu troublante, mais je me souviens bien de ce que j'ai vu. "

Le père Iago la réponse d'un signe de tête pensif.

"Je vous remercie encore de vous êtes prêtée à l'exercice, ce fût très instructif. Et vous m'avez été d'une grande aide."

Diane de Zagreb s'avance calmement vers le chariot du Père Iago.
Malgré sa condition de nocturne, la Dame noble n'en demeure pas moins confiante pour sa confession à venir.

Poussant la porte du chariot, elle sourit au Père Iago et s'avance lentement dans la pénombre pour s'installer face au confesseur.

" Bonsoir mon Père " dit-elle d'une voix emplie de respect.

" Je souhaitai vous voir pour vous expliquer mes péchés et avoir votre absolution. Votre foi puissante est des plus importantes à mes yeux pour avoir la grâce de notre seigneur. "

Baissant le regard, elle se reprend aussitôt pour commencer son élocution:
" Pardonnez moi mon Père car j'ai pêché. Je confesse une certaine forme d'arrogance intellectuelle face aux mortels et parfois même face à mes pairs. Mes origines nobiliaires ne m'aident guère à m'amender par rapport à ce défaut. J'essaie de m'améliorer, mais la fierté et la jalousie ont tendance à influencer mon comportement plus que je ne le voudrai... "

" La connaissance de mes faiblesses m'a toujours empêché d'exercer des responsabilités, de peur de mal faire. Je crains par dessus tout le mal que je pourrai faire aux personnes qui seraient sous mon autorité... Mais pourtant j'en ai grandement envie: j'aimerai pouvoir diriger car je sens que je suis faîte pour cela. "

" Je viens vous voir donc, pour me confesser, mais aussi pour avoir votre avis sur les dilemmes et questions qui s'imposent à moi. "

Elle se tait un instant pour te laisser le temps d'exprimer ton opinion sur ces sujets.

"Bonsoir Diane"

Le père Iago écoute patiemment la confession, une fois celle ci terminé il prend quelques secondes de réflexion et répond avec calme:

"Tout d'abord, merci de la confiance que vous m'accordez."

"Vos dilemmes et craintes révèlent une grande sagesse, renoncer à ses ambitions par craintes de faire souffrir autrui est un acte d'abnégation admirable. Et à mes yeux une qualité indispensable à un bon dirigeant. Néanmoins ne considérez pas la connaissance de vos faiblesse comme un frein à vos ambitions. Voyez la plutôt comme un garde-fou, un fil d'Ariane qui vous empêcheras de quitter le bon chemin."

"Il existe également un autre moyen pour ne pas dériver une fois au pouvoir : S'entourer de personne de confiance. J'entend par là des personnes qui sauront vous dire que vous prenez un mauvais chemin. Des personnes que vous écouterez quoiqu'il arrive car vous savez qu'ils ne se détourneraient pas de vous sans bonne raison."

Le père Iago attend de voir si la Nocturnes souhaite ajouter quelques choses avant de reprendre et terminer la confession.

Diane de Zagreb réfléchit longuement aux réflexions du Père Iago, puis elle prend à nouveau la parole:

" Merci mon Père pour votre bienveillance à mon égard. Vos conseils sauront me guider dans la voie du Christ et de notre seigneur. Je m'en vais à l'instant prier pour le pardon de mes fautes et manquements. "

Si le père Iago n'a rien à ajouter, Diane se lève et quitte le chariot.