Grâce à l'aide apportée par le père Iago, Doriane parvient à réunir tout le monde à l'intérieur d'un charriot en début de nuit.
Bertrand, Vladimir, Arsul (la goule de Doriane), Dames Rizka, Desma, Malvina et Milan Querescu sont présents pour écouter le discours de Doriane.
" Chers amis et futurs compagnons - du moins c'est mon souhait le plus cher - le Père Iago a souhaité que je m'entretienne avec vous afin de vous conter mon passé. Vous pourrez ainsi me juger digne ou non pour rejoindre la coterie.
Ma vie de mortelle ne fut pas facile; fille d'une prostituée, ma mère m'abandonna en quittant Belgrade le jour ou elle apprit que je suivais le même chemin qu'elle en pratiquant le plus vieux métier du monde.
Je rejoignis alors une maison close "la rose flamboyante" pour gagner ma vie. Je découvris, contrainte et forcée la dure condition de vampire lorsqu'un homme hirsute, prétextant vouloir me voir, me vida de mon sang et le remplaça par le sien.
Puis, il s'enfuit dans la nuit sans avoir le moindre espoir de pouvoir un jour le retrouver. Consciente que quelque chose n'allait pas, je partit voir le prêtre de l'église de Belgrade qui s'avéra en réalité être une goule au service du Lasombra Hector. Ce dernier me dupa et il me fit boire son sang, causant ainsi un lien de sang irrémédiable afin de pouvoir me dominer complètement.
J'étais ainsi devenue une caitif au service des Lasombras de Belgrade. Entièrement dépendante d'Hector, je du me résoudre à obéir à ses moindres caprices et ce que je fis me couvre de honte encore un peu plus aujourd'hui.
Je ne peux que demander pardon aux personnes que j'ai offensées et aussi et surtout à Dieu lui même, qui, par l'intermédiaire du Père Iago m'a signifié sa grande réprobation...
Malheureusement, ma vie est ainsi faite. Et même si j'espère pouvoir m'amender et me faire pardonner, il faut tenir compte de la réalité et bien être conscient que mon passé me poursuivra toujours car telle est la marque et tel est le prix à payer pour le péché.
J'espère pouvoir bénéficier de votre clémence, de votre bienveillance et ainsi en retour, peut être pourrai-je vous aider comme il se doit.
Ne me jugez pas trop sévèrement et demandez vous ce que vous auriez fait à ma place au vu de ma situation. Avais-je le choix? Pouvais-je faire mieux? C'est à vous de me le dire à travers vos reproches, critiques et encouragements.
Sachez dores et déjà que j'accepterai toutes les critiques et toutes les sentences que vous souhaiterez m'infliger, aussi dures soient-elles."